Jeudi 26 septembre 2019, peu avant 5 heures du matin, les Rouennais sont tirés de leur sommeil par de violentes explosions. À 5 h 45, le premier communiqué de la préfecture de Seine-Maritime tombe, indiquant qu’un incendie frappe l’usine Lubrizol, classée Seveso à haut risque.

5 000 tonnes de produits chimiques toxiques partent en fumée. On apprendra par la suite qu’un entrepot de la société voisine, Normandie Logistique, a également brûlé. Il contenait, lui aussi, 9 000 tonnes de produits chimiques.
Alors que les colonnes de fumée noire et toxique s’élèvent, alors que les suies retombent jusqu’à des centaines de kilomètres plus loin, polluant les sols et les cours d’eau, la communication officielle tente de rassurer la population en martelant que tout va bien et qu’il n’y a aucun danger pour la santé.