
Didier Helmstetter est né en 1953, en Alsace, dans une famille de petits paysans. Son père était bûcheron et producteur de plants de légumes et de fleurs. Cette jeunesse rurale l’a profondément marqué. Ingénieur agronome diplômé, il s’occupe de développement agricole, en France et en Afrique, où il dirige notamment des programmes de recherche-action pour améliorer les systèmes de production paysans, avec les modestes moyens disponibles localement. Il a aussi été formateur, puis responsable d’un centre de formation agricole.
Étant donné son parcours, on peut légitimement considérer que l’auteur sait de quoi il parle lorsqu’il s’agit de maraîchage.
Victime d’une grave pathologie cardiaque qui lui interdit tout effort physique et l’empêche d’exercer le jardinage de manière « conventionnelle », Didier Helmstetter a développé une nouvelle méthode de culture, la phénoculture (que j’aurais personnellement plutôt appelée fénoculture puisque basée sur le foin), qui prend en compte la biodiversité des sols et respecte totalement celle-ci : on se dispense aisni de travailler la terre, pas de labour, pas de bêchage, pas de buttage.
Mais alors, si le jardinier ne fait (presque) rien, qui travaille ? Les vers de terre, les champignons, les bactéries…
Une méthode que toute personne n’étant plus en condition physique de faire de gros efforts devrait tester… et les autres aussi !
350 pages – 15,90 € – Tana éditions