Aujourd’hui, je vous propose une recette de pain un peu particulière : elle ne coûte presque rien, ni en travail, ni en temps, ni en argent ! C’est pourquoi j’ai appelé ce pain « Le Pain du pauvre Fainéant ».
Très facile à réaliser, ce pain est idéal au quotidien. Personnellement, j’en fais un tous les deux ou trois jours.
De quoi avons-nous besoin ?
- un saladier
- un mug de taille moyenne
- une cuillère en bois
- une cuillère à café
- un torchon propre
- une marmite en fonte
- une feuille de papier sulfurisé (papier cuisson)
- un four
Quels sont les ingrédients ?
- de la farine
- du sel
- de la levure de boulanger
- de l’eau chaude
- des graines de lin et de tournesol (facultatif)
tout est prêt !
Difficulté : très facile
Coût : environ un euro, énergie comprise
Temps : 10 minutes de conception – 2 à 3 heures de repos – 40 minutes de cuisson – 2 minutes de vaisselle
A) Dans un saladier, versez 3 mugs de farine. Plus votre mug sera grand, plus votre pain sera gros. Personnellement, je ne me casse pas la tête au sujet de la farine : je l’achète en grande distribution à petit prix. Je fais un mélange 2/3 farine de base (T45) 1/3 farine bio (T65), mais vous pouvez faire 100 % farine de base si vous le voulez, ou 100 % farine bio, ou le mélange que vous voulez, franchement ça ne regarde que vous !
3 mugs de farine
B) Mélanger la farine et 2 cuillères à café (l’équivalent d’un sachet) de levure à l’aide de la cuillère en bois. On mélange une première fois pour éviter que le sel qu’on va ajouter soit directement en contact avec la levure et la brûle.

C) On ajoute le sel. Le sel est un exhausteur de goût, mais va aussi faciliter la levée. Je ne vous dirai pas combien de sel vous devez mettre : ça dépend de la taille de votre mug et de votre goût. Pour ma part, j’en mets… euh… j’en mets assez, mais pas trop ! Voilà, c’est ça : je mets ce qu’il faut ! Fiez-vous à votre instinct ! 😀
D) On mélange de nouveau.
E) Parce que j’aime la fantaisie, j’ajoute des graines de tournesol et de lin à l’ensemble, c’est très bon. Si vous n’en avez pas, ne vous embêtez pas, c’est totalement facultatif.

F) Et devinez quoi ? On mélange encore !
G) Remplissez votre mug d’eau chaude. Pas bouillante, vous tueriez la levure. Juste de l’eau chaude du robinet. Tout en mélangeant doucement, versez l’eau dans le mélange.
H) Puis mélangez jusqu’à obtenir une pâte homogène, très collante.
I) Si c’est trop liquide, rectifiez le tir en ajoutant petit à petit un peu de farine et on remélange.

J) On doit obtenir une pâte collante, élastique, mais pas liquide, qui tient plus ou moins la forme. Il ne faut pas non plus que ce soit trop sec.

K) On met vaguement en forme le pâton et, à l’aide de la cuillère à café, on gratte tout ce qui est resté collé à la cuillère en bois pour le réincorporer au mélange. On ne gâche rien et ça simplifie la vaisselle !

L) Prenez un torchon propre, passez le rapidement sous le robinet d’eau chaude pour l’humidifier (inutile de le détremper), puis couvrez le saladier.

M) Laissez reposer au moins deux heures à température ambiante. Trois heures ne seront pas de trop. Ça peut être un peu moins de deux heures s’il fait vraiment chaud et que vous voyez que la pâte lève abondamment. Profitez de ce temps de pause pour faire des choses importantes (jouer avec le chien, faire la sieste… tout dépend de vos priorités).

N) Au bout de deux heures, la pâte a levé, et pas qu’un peu !

O) Prenez une cocotte en fonte (oui, en fonte, c’est important, je ne garantis pas le résultat si vous prenez une cocotte qui n’aurait pas l’inertie thermique de la fonte) et mettez-la au four thermostat 8 pendant 25-30 minutes.

P) Tant qu’à faire chauffer le four, faites une tarte aux abricots. C’est bon, les tartes aux abricots.

Q) Pendant que ça chauffe, revenons à notre pâte. Saupoudrez un peu de farine sur le dessus de la pâte.

R)À l’aide de vos douces mimines (que vous aurez préalablement lavées consiencieusement), décollez doucement la pâte du bord du saladier en faisant tourner celui-ci. La farine que vous venez de saupoudrer va vous aider à ce que vous n’en ayez pas plein les doigts.


S) Une fois que vous avez une boule bien décollée du saladier et bien farinée, appuyez délicatement au centre pour faire un pli, repliez la pâte sur elle même, puis tournez d’un quart de tour. N’appuyez pas dessus, il ne s’agit pas de la presser. Recommencez l’opération une petite dizaine de fois : un pli, on replie, on tourne.


T)Une fois cela fait, on façonne grossièrement notre pâte en boule, toujours sans presser. De la tendresse, bordel !
U) On pose la boule sur un bon morceau de papier sulfurisé (papier cuisson) et on la couvre avec le torchon humide en attendant que le four soit chaud.
(quoi ? vous voulez vraiment une photo de ça ???)
V) Quand le four est à température et la cocotte avec lui, en faisant très attention de ne pas vous brûler, sortez la cocotte, ôtez-en le couvercle, prenez la feuille de papier cuisson avec la boule de pâte dessus et déposez-la au fond de la cocotte. Pensez à virer le torchon avant (mais vous aviez deviné, malin comme vous êtes !) Remettez le couvercle sur la cocotte (et c’est à ce moment-là, généralement, qu’on oublie que le couvercle est brûlant et qu’on le saisit à pleine main sans protection… Ouille !).


W) Mettez la cocotte au four, toujours thermostat 8, pendant 35 minutes. Vérifiez si votre tarte aux abricots est cuite.

X) 35 minutes plus tard, sortez la cocotte du four, ouvrez et contemplez ! Votre pain est cuit. Il lui manque juste un peu de couleurs et de croustillant. Remettez la cocotte au four SANS le couvercle pendant 5 à 10 minutes, en surveillant la coloration.

Y) Et voilà ! Un pain d’environ 700 grammes ! Vous n’avez plus qu’à le laisser doucement refroidir avant de vous faire une bonne tartine croustillante et moelleuse.
Z) Cerise sur le gâteau (ou abricot sur la tarte), cette recette n’occasionne quasiment pas de vaisselle : un saladier, un mug, une cuillère en bois et une cuillère à café, c’est tout ! La cocotte était protégée par le papier cuisson : sitôt refroidie, elle peut regagner son placard. Quand je vous dis que c’est une recette de fainéant !
