Au début des années 2010, j’ai donc décidé de m’installer dans le Trégor (je ferai un article sur les raisons qui m’ont poussé à choisir cette région).
Après quelques visites infructueuses, j’ai finalement eu un coup de cœur pour une ancienne ferme, à environ quinze kilomètres de la côte à vol d’oiseau.

Le bâtiment principal qui sert d’habitation est de la moitié du XVIIIe siècle et a 200 m² habitables (avec du travail de rénovation, mais c’est tout de même en bon état), le tout en granite avec des murs d’un mètre d’épaisseur ! Orienté sud, comme la plupart des anciennes bâtisses du secteur, le corps principal est encadré par deux grandes dépendances, en granite aussi, avec grenier à l’étage. Un grand hangar en tôle de 500 m² vient compléter l’ensemble. Je vais d’ailleurs prochainement en démonter une partie pour récupérer un peu d’espace et faire des lits de culture. D’autres petites dépendances en tôles, d’anciennes crèches pour les bêtes, sont accolées aux dépendances en dur, et nous servent actuellement de poulaillers, de rangements pour les outils de jardin, etc.

Derrière la maison, un verger de 1 500 m², avec principalement des pommiers à cidre et à couteau, mais aussi un poirier Conférence et deux brugnonniers, qui donnent des fruits tout juste bons à servir de boules pour le billard. Tous les deux ans, les pommiers donnent assez de fruits pour presser 600 litres de cidre.

Enfin, une pâture de 6 500 m² jouxte le verger. Au total, le terrain fait un tout petit peu plus d’un hectare. Aujourd’hui, avec le recul et parce que nous faisons, à notre petit niveau, de l’élevage (ce que je n’envisageais pas à l’époque, n’y connaissant rien), c’est un peu juste. Trois hectares serait une superficie idéale. Malheureusement, ici, les terres disponibles sont rares, très recherchées et réservées aux exploitants agricoles. Nous allons donc optimiser ce que nous avons.
À l’époque, l’ensemble a coûté 200 000 €, tout compris.
La première habitation voisine étant à 600 mètres à vol d’oiseau (ça va, ça reste supportable 😉 ), nous sommes surtout environnés de pâtures, champs, bois et talus.

À noter toutefois que d’autres bâtiments agricoles, qui appartenaient autrefois à la ferme, sont toujours en activité : mes véritables voisins sont donc des voisines, à quatre pattes, qui ruminent !

Bon, et puis il y a Gros Raoul, aussi, le taureau câlin qui approche de la tonne et réclame sa dose de grattouilles tous les soirs quand je vais mettre du foin aux filles (petit service que je rends à l’exploitant, qui me le rend bien).

J’espère que vous avez apprécié le tour du propriétaire et que comprendrez que je ne mette pas de photos de la maison, car comme le dit le proverbe : « Pour vivre heureux, vivons cachés. »