« Eh bien ! Messire Goupil, narrez-moi les potins qui circulent à la Cour des bois et des forêts.
– Dame Jocelyne, je vais vous les dire, mais permettez-moi tout d’abord de m’humecter le gosier d’un nuage de votre lait.
– Faites donc. Mais quel est cet importun qui vient troubler notre bavardage ? Un paparazzi ! »
Sincèrement, je n’avais encore rien vu de tel. Lorsque ma vache, Jocelyne, se couche, ça appuie sur les quartiers du pis, et comme c’est une excellente laitière, elle se met littéralement à pisser le lait.
Le renard, avec son nez, tasse l’herbe entre les pattes de la vache (mais sans la toucher), ce qui forme une sorte de petit bol où le lait vient s’accumuler. Il n’a plus, dès lors, qu’à le lapper. La vache, elle, reste stoïque.

J’ai pu les observer un bout de temps et le petit jeu a duré jusqu’à ce que j’y mette fin en me rapprochant un peu trop au goût du rouquin.